mardi 30 juillet 2013

Les jouets des urgences

Vous avez vu Toy Story 3 ? Vous savez ce dessin animé où l'enfer des vieux jouets, c'est d'être dans la section "petits" de la crèche...

Déménagement oblige, je ne savais que faire de tous les anciens jouets des dragons (soyons honnête, une très grande partie se retrouve dans des cartons, mais quand même les trucs de bébé-bébé...)
Emplie de bons sentiments, j'ai donc compilé une petite sélection de jouets lavables et résistants que j'ai remis à l'éducatrice du service de pédiatrie.

Erreur ! Le petit livre qu'ils aimaient tant, la maison avec les bonhommes se retrouvent dans la salle (enfin le couloir) d'attente des urgences. Il n'aura pas fallu une demie-journée pour voir les portes arrachées, les bonhommes éparpillés... Et ça me fait de la peine.
Je revois Dragon2 suçotant avec bonheur ce même bonhomme, Dragon1 ouvrant et fermant ladite porte et je me dis que ces jouets aimés méritaient mieux que ce destin là. Pardon les jouets, je vous imaginais distraire un petit bloqué au lit par sa perfusion, pas livrés en pâture aux fous furieux des urgences... Pardon.

lundi 29 juillet 2013

La reprise

A chaque retour de vacances c'est pareil.

On ne sait trop qu'espérer :
- trouver un service plein avec que des nouveaux enfants qu'il faut apprendre à connaître en moins d'une matinée
- trouver un service vide au risque de devoir faire plein de nouvelles entrées

Cette année, c'est l'option 1 qui a été retenue, pas forcément la plus facile étant donné que les enfants présents sont tous bien malades. C'est pas facile de prendre les bonnes décisions quand on ne connaît d'un patient que les transmissions faites par un collègue pressé de rentrer chez lui et un dossier parfois laconique. Je ne sais pas comment font les médecins qui font de l'intérim. Probablement qu'ils se contentent de prendre le moins de décisions possible.

En rentrant de vacances, il faut écouter les collègues raconter les événements marquants qui se sont déroulés en notre absence, le beau diagnostic de cardiopathie qu'ils ont posé ou bien (vivent les smartphones) le bébé tout malformé qu'est né quand on n'était pas là.

Rentrer de vacances, c'est aussi trouver sa bannette au secrétariat qui déborde de courrier, ouvrir ceux qui paraissent les plus importants, trouver des petits mots annotés "urgent" d'il y a 15 jours qui ne le sont plus, appeler des parents pour s'assurer que tel résultat leur a bien été transmis (ah ben non, justement, on se demandait...)

Ouvrir sa boîte mail après 3 semaines d'absence et un anti-spam défectueux, c'est devoir trier 423 nouveaux mails dont au final seuls 4 sont vraiment utiles, mais recevoir vraiment beaucoup de propositions pour être mince et gagner plein d'argent (ça se voit, que j'ai grossi ?)

C'est enfin zyeuter d'un air las la pile de dossiers amoncelés dans le bureau et avoir un petit bonheur en constatant qu'une bonne moitié est à la signature (rien d'autre à faire qu'à relire et signer pour faire baisser le tas, ça va vite).

Puis quand on a fait tout ça, on lève les yeux et c'est l'heure de partir.
Et puis demain on recommence.

Le plus dur dans la reprise, c'est de constater à quelle vitesse s'effacent les vacances...